Plonger sur des épaves en Mer du Nord

Les plongeurs sont privilégiés quant à l’accès aux sites sous-marins de notre patrimoine culturel et de notre histoire maritime.  Pour pouvoir conserver ces sites, et les ouvrir aux futures générations, il est important d’être informé, d’effectuer des plongées responsables, et de respecter les épaves.

A cet effet, le « Archeologisch Erfgoed in de Noordzee »  ( www.sea-arch.be ) a développé, sur son site Internet, un projet pour les plongeurs sur épaves. (Consultable en néerlandais et en anglais).  Ce projet contient également une brochure à destination des plongeurs, et qui explique l’importance du patrimoine sous-marin, des règles et législations en vigueur, et les différentes missions que peuvent remplir les plongeurs, notamment en matière d’identification et de monitoring, ceci dans le but d’en faire profiter les futures générations de plongeurs.

Epaves de bateaux et autres sites dans la partie belge de la Mer du Nord

Actuellement, non moins de 290 positions ont été enregistrées dans la banque de données nationale.

236 se positionnent dans les eaux territoriales et 54 sur le plateau continental belge.  Pour 228 sites il a été permis d’apporter une identification ou une possibilité d’identification.  Parfois, il s’agit d’avis très hypothétiques, mais dans la grande majorité des cas, il s’agit d’identifications certaines.  En ce qui concerne les 62 autres sites, à ce jour, il n’a pas été permis de les identifier.

En eaux territoriales se trouvent également une dizaine de sous-marins allemands datant de la première guerre mondiale.

Un inventaire complet (en français) est consultable sur le site www.maritieme-archeologie.be

Patrimoine nautique.  Oui, mais à qui est-ce ?

Les 228 sites d’épaves de bateaux identifiés sont des épaves de bateaux de 17 nationalités différentes.  5 nationalités forment 90% de l’ensemble : Grande-Bretagne : 72 – Allemagne : 64 – Belgique : 43 – Pays-Bas : 13 – France : 9.  La représentation belge se constitue essentiellement de bateaux de pêche.  Le fait que 17 nationalités différentes constitue ce patrimoine montre le caractère international de celui-ci, et la Belgique supporte donc des responsabilités morales et juridiques vis-à-vis les 16 autres nationalités.

Sites avec restes d’avions et autres sites

Seuls 9 sites comportant des restes d’avions sont répertoriés dans la partie belge de la Mer du Nord.  Il s’agit incontestablement de sites datant de la seconde guerre mondiale.  Les avions de la 2de guerre mondiale avaient des structures légères, et il faut se poser la question si ceux-ci pouvaient résister à un amerrissage d’urgence.  Quatre de ces sites ont été découverts ces 3 dernières années grâce aux signalements faits par la société de dragage DEME (Dredging, Environmental and Marine Engineering), à proximité des bancs de sable de « Oosthinder ».  Des pêcheurs retrouvent aussi parfois des pièces : A hauteur de Zeebrugge, une hélice a été retrouvée.  Toujours dans la région de Zeebrugge, on a retrouvé quelques pièces et une mitrailleuse lors de terrassement en période de marée basse, terrassement faits pour neutraliser des munitions et explosifs retrouvés dans des terrains aux environs.

Ce nombre est plus que certainement sous-estimé par rapport au nombre d’avions qui se sont abimés en Mer du Nord.  La fragilité de ce type de site résulte du fait qu’il s’agit presque toujours de crash, avec dispersion des pièces, situation qui rend très difficile les travaux d’identification.

Législation

La Belgique dispose depuis le 01/06/2014 d’une législation en matière de conservation, disposition et protection du patrimoine sous-marin.  Cette Loi résulte de la ratification Belge d’une Convention de l’UNESCO le 05.08.2013.

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